Dans cette vidéo a été ajoutée une image issue d'une vidéo de 1965 visible sur le site British Pathe
La digue du Break dénommée encore "plage de St Pol" sur sa partie EST car elle était autrefois ( cédée depuis par un maire à Dunkerque ) l'ouverture maritime de la ville de Saint Pol sur Mer où la population ouvrière pouvait s'y rendre facilement à vélo ou à pieds jusqu'à la construction d'Usinor et du bassin maritime .
Depuis elle est accessible par les écluse Trystram, Wattier et De Gaulle du côté Est et l'écluse des Dunes côté Ouest, mais le port autonome qui ont la commande de ces écluses comme la ville de Dunkerque font tout leur possible pour dissuader l'accès à cette plage et ainsi réorienter les gens vers Malo-les-bains et ses commerces. ( le 17 mai 2007 (jour de l'ascension) par exemple, le pont de De Gaulle était rebaissé après le passage d'un navire et les barrières sont cependant restées fermées pendant 20mn, gagné car de nombreux automobilistes avait déjà fait 1/2 tour avant l'ouverture ou ce 3 juin 2007 alors que le site internet du port "Sextant" n'annonçait pas de mouvement de navire, le pont de De Gaulle était levé... ). Depuis mai 2014 le pont n'est plus opérationnel et oblige tout ceux qui veulent se rendre sur la digue du Break à passer par Mardyck. Le port de Dunkerque n'a pas l'intenion de le remettre en service..
Depuis quelques années, vu la fréquentation du site y compris par des touristes et ce malgré les interdictions, un poste de surveillance y a été installé. Depuis, le port autonome et les autorités ont décidé de laisser l'accès libre comme expliqué dans le film de Frédéric Touchard "La digue" (sortie nationale janvier 2007).
PHOTOS ci-dessus DU 20 JUILLET 2004, clic pour agrandir
La digue du Break, espace de liberté pour tout ceux qui souhaitent accéder sur la plage avec leurs véhicules (très appréciable pour les familles nombreuses ou les personnes agées à mobilité réduite, ou comme ci-dessus pour une manifestation religieuse gitane 07/2008), apprécier la nature, pratiquer à titre individuel les loisirs et le sport et de l'autre coté découvrir l'activité industrielle de Dunkerque, laquelle n'est plus visible autrement du fait des restrictions de circulation dans le port.
Le coté industriel de Dunkerque présente certains jours une pollution évidente s'étendant sur plusieurs kms, si les vents sont au sud, la digue du Break est concernée, l'avantage de cette digue est qu'elle est suffisamment longue (7Kms) pour ne pas rester stationner sous le nuage contrairement à Malo-les-Bains totalement concerné quand les vents sont à l'ouest.
De la source de la pollution au nuage au-dessus de Dunkerque - Malo-Les-Bains
La digue du Break, un espace de liberté qui a été relaté par le documentaire de Frédéric Touchard
Début du siècle dernier "la plage de St Pol" ressemblait à des marécages alors que du coté du Clipon il y avait une plage avec un petit village et surtout un casino très fréquenté par la bourgeoisie
Après la seconde guerre mondiale, il ne reste quasiment rien du village du Clipon (carte postale de droite vers 1965), surtout les blockaus de la batterie qui y était installée. Le Clipon était un champ de mines.
certains blockaus y sont encore aujourd'hui.
Dans les années 1970, l'industrie s'implantera sur le clipon. Sur l'image aérienne issue d'un film de British Pathe de 1965, on voit encore l'aérodrome de Mardyck derrière la dune et en fond Usinor qui venait de s'installer.
Après guerre, du coté de la "jetée de St Pol" était le lieu favori fréquenté par les familles ouvrières, à remarquer que la jetée avait encore les voies ferrées en 1948.
Fin des années 1970, une association regroupant les communes alentours tente d'aménager une partie de la digue avec l'accord du port et organise des manifestations.
Eté 2007, on commence à restreindre cette espace de liberté en bloquant l'accès à la jetée, mais les échelles rouillées sont encore là !!! mais cela ne durera pas longtemps...
et de l'autre coté de la digue, sur le Clipon on envisage la construction d'un terminal méthanier
au détriment de la nature, des activités de cet espace de liberté et surtout de la sécurité, ce terminal serait en effet dans une zone avec un seul accès routier coté EST avec passage d'écluse(s) donc en cas d'accident industriel une arrivée aléatoire de secours (qui ne pourraient y accéder en cas de fuite de gaz si les vents seraient à l'Ouest et/ou si les ponts d'écluses levés !). Un terminal qui serait situé à proximité d'autres usines classées Sévéso, bien sûr ils disent qu'en cas d'accident (improbable) les dégâts se limiteraient à un rayon de 400/500 mètres. Si le risque est quasi-nul pour une exploitation dans les conditions de sécurité, les chiffres donnés en cas d'explosion sont à mon avis largement minimisés pour un stockage de 3x 190000M3. C'est en tout cas un choix pour Dunkerque entre profit, emploi, loisirs et sécurité !
Dernières images d'une nature menacée au Clipon par l'installation du terminal méthanier (photos 2008-2012)
Construction d'un terminal méthanier et donc fin annoncée du Clipon.
Le 3 mai 2011 avec la visite présidentielle, il est annoncé la construction du terminal méthanier sur le site du Clipon (une presqu'île !) en face de la centrale nucléaire de Gravelines. Déjà depuis mars, l'emplacement d'un poste de contrôle d'accès est réalisé à 4 kms de l'emplacement du terminal qui bloquera ainsi par la même occasion l'accès au superbe cordon dunaire, dernier espace de totale liberté sur la région dunkerquoise (comparativement aux restrictions des dunes de Flandre par exemple). On peut se demander pourquoi on restreint l'accès à ce point alors que d'autres usines à proximité ayant du stockage de gaz dans des cuves cryogéniques similaires ont une voie publique à proximité. Avec une capacité de stockage de 3 x 190000 M3 (300000 Tonnes /-160°) EDF annonce une zone de risque de quelques centaines de mètres seulement alors pourquoi interdire l'accès à tout le Clipon ? alors que vu que ce n'est pas très dangereux on pourrait laisser libre la zone verte de la photo comme pour les autres usines ( dans les années 80, "Science et Vie" avait cependant publié un article avec une étude de l'INRS qui mentionnait que les conséquences d'une explosion de GPL de 50000T (plus grand chiffre décrit) seraient : brulûres 2ème degré avec 20 sec d'exposition à 1300 m, brulûres 1er degré à 2100 m, destruction maison à 50% à 3300 m, détérioration tympans à 15700 m, bris de vitres à 25000 m. Avec ces chiffres là, la centrale est-elle prévue pour résister ? ). Le méthane est stocké sous forme liquide à -161.5° qui est sa température d'ébullition, à 15° et à pression atmosphérique 1 litre de liquide forme 630 litres de gaz pour la distribution.
Le risque? ici une vidéo de l'explosion d'une simple fuite sur tuyauterie.
Ici sur cette photo, une cuve prendra la place de cette espace dunaire
2012, après l'accès interdit de la route du Clipon (pour une raison de sécurité vu le passage intense de camions), l'accès à la plage et aux dunes est placé sous surveillance vidéo au niveau du poste de garde de la route. De multiples panneaux d'interdiction à la dune ont été également mis en place.
Mais qu'ont ils à cacher ? car la dune où sont posés les panneaux est bien loin du lieu d'implantation du terminal donc non concernée par une raison de sécurité ! Si ce n'est qu'une partie de la dune est terrassée.
Pour l'accès à la plage, le piéton est en principe protégé par la loi n° 86-2 du 3 janvier 1986 Article 30 abrogé par Ordonnance n°2000-914 du 18 septembre 2000 - art. 5 (V) JORF 21 septembre 2000
L'accès des piétons aux plages est libre sauf si des motifs justifiés par des raisons de sécurité, de défense nationale ou de protection de l'environnement nécessitent des dispositions particulières.
L'usage libre et gratuit par le public constitue la destination fondamentale des plages au même titre que leur affectation aux activités de pêche et de cultures marines.
Le chantier du terminal vu de Gravelines en décembre 2012
Le chantier du terminal vu du Clipon en janvier 2013
Le chantier du terminal vu de Gravelines en mars 2013
Le chantier du terminal vu de Gravelines en juin 2013 avec le tunelier qui devra creuser le tunnel jusqu'à la centrale nucléaire pour amener l'eau chaude pour gazéifier le méthane liquide (l'eau rejetée en mer sera donc beaucoup plus froide avec pour conséquence un petit refroidissement sur Dunkerque ?), et vue depuis le clipon le même jour.
Le chantier du terminal vu du Clipon en juillet 2013, la 1ère cuve possède son toit. Plage quasi déserte aujourd'hui. Pollution Arcelor Mittal en fond.
Le chantier du terminal vu à 10kms à l'ouest en août 2013, la 2ème cuve possède son toit.
Le chantier du terminal vu de Gravelines en octobre 2013, la 1ère cuve possède son dôme de béton.
Le chantier du terminal vu du Clipon en janvier 2014
Les cuves quasi terminées sous un autre angle en février 2014
Le chantier du terminal vu de Gravelines en octobre 2015
Le chantier du terminal terminé vu du Clipon en mars 2016 avec une vue panoramique à 220°
Arrivée du 1er navire méthanier pour conditionnement du site le 8 juillet 2016
Le Clipon à un siècle d'intervalle
Depuis l'interdiction de la route du Clipon au public, ce dernier se regroupe coté ouest de la digue pour le plus grand bonheur du glacier.
Suite à la tempête Xaver de décembre 2013 qui s'est produite à un moment de marée haute à fort coefficient, l'avancée de sable créée avec celui issu du chantier du terminal méthanier a été réduite à néant et la dune naturelle a reculée de plusieurs mètres.
Début 2017, des portiques sont installés pour interdire l'accès à la digue du Break aux véhicules avec une hauteur supérieure à 2m
Mai 2019, un apport de sable a été réalisé pour relever le niveau de la plage.
Cependant malgré les rochers, l'érosion par les grandes marées est visible quelques semaines plus tard.
Une grande marée basse au Feu de St Pol le 22 août 2024 à 10H13 avec 0,3 m d'eau