nous avons fait revivre la vie à la ferme, comme au temps des années 50
autour de la ferme de l'Etrier au coeur des monts de flandre
26 août 2012
La fête de la moisson du Blé 2012
Une belle récolte d'émotions et de souvenirs
La ferme de l'Etrier a bien porté son nom le 26 aout dernier en retraçant la vie à la ferme dans les années 50. Alors que le matin même on voit arriver en mouvement les machines agricoles, batteuses, tracteurs, chevaux de labours rejoignent les travailleurs des moissons en costume ancien et les animaux déjà présents, on peut assister à 11h à une messe chantée à la chapelle de la ferme, un prêtre entouré de musiciens, chanteurs, enfants de choeur...et fidèles
Puis l'apéritif (à consommer avec modération) se passe en musique avec Pierrot de Dunkerque sur la terrasse. On peut y déjeuner car les bénévoles proposent des frites, des saucisses et tripes grillées, des tartines de lard, des camemberts ou maroilles " op de stoeve ", tandis qu'à l'auberge la carte fait la part belle aux spécialités du nord.
Marcel et Brigitta s'activaient à la cueillette du houblon à la main; la "vigne du nord" est tellement odorante, verdoyante, étonnante...
Le cheminement à travers les exposants du marché terroir et artisanat permettait de faire quelques emplettes : miels, confitures, légumes traditionnels ou oubliés, pain cuit à l'ancienne, pain gâteau, pâtés du nord, bijoux,... et les savoir faire : dentellières, rempailleur, forgeron... favorisait le dialogue avec ses artistes dont le nom n'est pas connu mais dont l'art et la manière sont exceptionnels; un petit marché du terroir permettait également de retrouver les saveurs et l'artisanat gastronomique d'antan. Le pain cuit à l'ancienne a remporté un franc succès, tandis qu'à la mercerie notre brodeuse donnait la réplique à nos fidèles dentellières de Godewaersvelde
Un autre art, celui de captiver les enfants, là ce sont Cédric et Jean Pierre qui s'y sont employés, aidés par Ouin Ouin, l'oie apprivoisée (indéniablement la star de la fête car vraiment elle a été photographiée sous tous les angles, nombreux sont ceux qui l'ont carressée... qui lui ont parlé), enfin la ribambelle de petits lapins que les enfants pouvaient caresser fut aussi couronnée de lauriers..., associée à la découverte éducative pour enfants, sur la base d'un jeu breveté par le Groupement National Interprofessionnel des Semences, autour du thème des plantes fourragères qui nourissent les animaux d'élevage. Un franc succès pour cette activité ludique et éducative : plus de 100 enfants ont été accueillis, et pour l'occasion ce sont les parents qui attendaient sagement les enfants (quoique certains parents étaient tout aussi émerveillés que leurs enfants)
La partie "festive" était orchestrée par Pierrot de Dunkerque. Son répertoire de chansons d'hier et de toujours est une facilité à entrer dans l'ambiance d'autrefois porté par les airs et ritournelles repris au moment des refrains. Cette année, l'un de ses amis " Johnny Kingstar " était venu lui rendre visite et emmener l'auditoire dans des années plus "'rock 'n roll". Puis ce fut au tour des danseurs de l'association "les Meulenaerds" (de Grande Synthe) de prendre place sur le kiosque à musique et de captiver le public avec leurs danses fléaux et autres rondes traditionnelles; 6 danseurs très sympathiques en costume d'autrefois qui ont sur le final était rejoints par des danseurs improvisés et par la ronde autour du "Chu"
De nombreuses machines agricoles pour les travaux des champs, pour le battage du beurre, l'arrachage des pommes de terre... mais aussi une dizaine de tracteurs rares étaient en exposition toute la journée.
Les démonstrations de battage du blé étaient assurées pour le battage au fléau par Daniel et Jean Wouts, puis toute l'équipe de la batteuse et des anciens tracteurs et machines agricoles de Paul Verhaege, venu de l'autre côté de la frontière (Belgique), comme tous les deux ans depuis l'origine de la fête.
Les démonstrations de labours à cheval sur le champs d'entrée étaient quant à elles proposées par Maxime Deraeve. Sur un champs face à la chapelle de la ferme avait lieu le piquage (moisson) du blé avec la vieille moissonneuse lieuse et un baignot tiré par des chevaux boulonnais se chargeait d'amener les bottes jusqu'à la batteuse.
Les ânes (proposant des balades aux enfants) empruntaient quant à eux symboliquement le circuit du blé, jusqu'au moulin à vent de la commune (où autrefois on allait moudre le blé pour obtenir de la farine)
les tableaux vivants costumés : l'Angélus et les Glaneuses ont été proposés par les bénévoles de l'association (Chantal et Jean pour l'Angélus, Christiane - Nathalie et Cécile pour les Glaneuses) et le tableau final avec le mannequin de paille, qu'on appelle "le Chu" et autour duquel on danse symboliquement pour rappeler que les ouvriers brûlaient ainsi l'effigie du patron paysan qui ne les avait pas (ou plutot pas assez) payés ! et surtout pour partager un moment de fête en communion après de dures journées de labeur.
Voila une fête qui rend un vibrant hommage à la terre, aux gens qui l'aiment et la travaillent, en harmonie avec les rythmes de l'homme, de la nature, de l'animal... espérant que la vie à la ferme aura permis à beaucoup de retrouver leurs racines.
Beaucoup de vent en matinée perturbe le son de la vidéo!