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10ème fête à l'ancienne à Boeschèpe

"Le pensionnat de jeunes filles"


Plus de 5000 PERSONNES ont remonté le temps et retrouvé les (bons) moments de la vie au pensionnat.

Ce dimanche 6 août 2006, le charmant village de Boeschèpe « 2000 habitants » a connu, entre 8h et 20h, un va et vient incessant de visiteurs et spectateurs à l’occasion de la 10ème fête à l’ancienne de l’association « le Pied à l’Etrier ». Il est vrai que le cadre naturel de ce village niché entre les monts de Flandre, au pied du Mont des Cats se prète à merveille au dépaysement ; que l’on habite la ville, le pas de calais ou le bord de mer, il y a quelque chose ici qui change. Les cieux ont été cléments ce dimanche avec une météo idéale pour une promenade en campagne. Aussi, les 50 bénévoles de l’association ont beaucoup donné dimanche ; déjà les mois qui précèdent avaient vu plusieurs réunions de préparation et la dernière quinzaine de juillet, deux longues répétitions avec les jeunes filles et les « sœurs » ; le succès et les premières impressions des visiteurs sont une récompense pour chacun d’eux car il ne suffit pas d’avoir une idée, il faut la bâtir, lui donner corps et la faire vivre en costume d’époque le jour-même devant des milliers de spectateurs ou en coulisse (comme ceux qui accueillent les voitures et les dirigent vers les parkings, les « monteurs-démonteurs » de décors car il y avait 4 décors différents pour le pensionnat ! ou encore les cantiniers qui de 11h à 19h essaient de faire face aux petits ou grands creux en proposant tripes, frites, saucisses, tartines de lard et boissons rafraîchissantes).




Dès le matin, la Brocante spécialisée avant 1955 avec meubles, vaisselle, chapeaux d’époque, outils de ferme, petit matériel de tous métiers d’autrefois ou objets simples de la vie quotidienne (allumettes, passoires, paniers à œufs….)… attirait son lot d’amateurs, de curieux, d’acheteurs, plus nombreux qu’à l’accoutumée… avec une quarantaine d’exposants dont beaucoup sont des fidèles de la première heure (7ème année).11h30 : le petit orgue de barbarie sur la terrasse, musique sur cartons mue par la main coutumière de l’homme-orchestre ambulant, invitait au voyage dans le temps –comme la berceuse prépare l’enfant aux doux rêves- dans un décor naturel bucolique et l’ensemble des bénévoles costumés à l’ancienne. L’épicerie à l’ancienne, certes sommaire, présente les produits d’autrefois et l’estaminet pot’je café sert un café à la chicorée accompagné de pains d’amandes; les enfants pouvaient moudre le café et recevaient des bonbons à l’ancienne par la crémière, la mercerie inaugurée à 13h, regorgeait de dentelles, galons, lacets et baleines de corsets, fil à repriser, ouvrages brodés à la main, poupées anciennes et deux mercières pour accueillir et renseigner le public sur ce vieux commerce, aujourd’hui quasiment disparu… En tous cas, rien qui ne rappelle à l’œil nu nos années 2000.. Un jardin de curé, avec plantes aromatiques et légumes et le four à pain de la ferme sont deux extensions de la fête ajoutés cette année et le jardinier a rencontré beaucoup de visiteurs intéressés avec des questions pointues, tout comme le boulanger a permis de mesurer à quel point le rythme de vie a changé en une bonne cinquantaine d’années, depuis l’époque où on prenait le temps, plusieurs fois par semaine, de fabriquer son propre pain.



15h : l’orgue de barbarie se tait, et ronfle un bruit de moteur inhabituel… c’était une 2CV de 1955 qui arrivait sur la cour de la ferme avait au volant, trois « bonnes sœurs » en cornette (petit clin d’œil à L. de Funès) et Sœur Supérieure descendait du véhicule pour ouvrir son pensionnat. Pensionnat d’un jour où, rejointe par Sœur Marthe et Sœur Catherine, elle allait accueillir 11 jeunes filles « pensionnaires » (11 volontaires de 12 à 19 ans) arrivant pour cette rentrée accompagnés de leurs parents. Une renault mona de 1934, une magnifique traction des années 50, un citroen C4 pickup, une MG (voiture de sport) de 1951 (chapeau bas) et une DS ont amené tout ce petit monde sur le lieu de la journée de classe.


arrivée des pensionnaires

Après un discours de bienvenue un brin moralisateur, Sœur Supérieure invita les jeunes filles à entrer dans la salle de classe à l’ancienne et à enfiler les blouses avant de procéder à la dictée à la plume en les confiant à Sœur Marthe…


dictée 1

Craignant la compassion de cette dernière, elle revint en classe pour « corser l’affaire » et demander à nos jeunes filles la définition d’un vieillard ingambe et de la conjugaison du verbe moudre à l’imparfait !


dictée 2

C’est Melle Annie qui détendit les jeunes filles par son cours de chant où elle leur apprit le canon avant de quitter la classe.


chant avant de quitter la classe

Après une récréation où elles jouaient au mouchoir, nos jeunes filles partirent « en promenade » en rang par deux et en chantant les refrains de l’époque. Elles furent beaucoup applaudies sur le chemin.


récréation

Au retour, elles montaient à la chapelle pour la confession, par le curé de campagne en habits. Pendant ce temps, pour occuper et distraire les garçons (puisque les pensionnats n’étaient pas mixtes…) s’amusaient au ballon prisonnier par équipe de 4 avec des lots à remporter.


chapelle et confessional

Les pensionnaires prirent une pause avant d’aller prendre le repas une fois qu’avait sonné l’angélus. Au réfectoire, Sœur supérieure chanta le benedicite avant de les inviter à s’asseoir et à boire leur soupe en silence.


REPAS 1

Ce n’est qu’après son signal que les jeunes filles purent parler un peu, en poursuivant le repas (jambon, petites pommes de terre et de l’eau) puis des pommes du jardin.


REPAS 2

Le « dernier tableau »du pensionnat était le dortoir (donc changement de décor) avec 4 lits en ferraille blanc et un paravent derrière lequel dormait la Sœur. 4 jeunes filles en robe de nuit ancienne se sont symboliquement glissées dans les lits avant que Sœur Marthe leur souhaite bonne nuit et qu’elle n’oublient pas leur prière… quelques instants plus tard surgissaient deux jeunes filles du dortoir d’à côté pour lancer une bataille de polochon qui marquait la fin du « spectacle ».


dortoir

Applaudissements et saluts avant d’aller prendre place sur la terrasse pour la photo de la promotion (comme cela se faisait autrefois au pensionnat et nous avions d’ailleurs de nombreuses photos dans la section histoire locale qui présentaient ces différentes promotions des pensionnats des alentours autrefois).


photo de classe

La journée n’était pas terminée, un artiste du bois continuait son art en sculptant une vierge, le musée de la vie rurale de Steenwerck présentait ses jeux flamands, des exposants de produits du terroir et de plantes vendaient leurs productions… et vers 18h30 l’orchestre Petite Fleur faisait danser sur la terrasse. Le poids de la brouette du jardinier était donné : 34,970 kg et pour la dictée, 25 participants récompensés.


dictée des adultes volontaires

L’association "le Pied à l’Etrier" remercie le public qui a été très sympathique et réceptif et espère lui avoir donné du plaisir, tout comme chacun a pris du plaisir à mettre en scène cette journée. L’enthousiasme ne retombera pas puisque dans 2 semaines, le 20 août on renouvelle la performance avec la 13ème fête du blé à la ferme… et l’an prochain, la Fête à l’Ancienne le 5 août 2007.A noter sur vos agendas !(signalons que la fête à l’ancienne est une fête gratuite !)





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