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16ème fête à l'ancienne à Boeschèpe

" 50 ans de vie famille d'antan "



Un beau bébé : déjà tout petit, Il faisait belle figure et avait bon teint ! ce beau bébé figurant sur les affiches et programmes, il fallait deviner ce qu'il était devenu aujourd'hui, ou plutôt qui ! et bien voilà la réponse.. pour ceux qui l'ignorent encore... c'est Pierrot de Dunkerque, l'animateur chanteur de l'association ! on peut vous dire qu'il est né un... quand au poids... ce n'est pas celui du bébé mais du vieux landau qui était retenu en question subsidiaire -47kg- il fallait de bons bras (landau quelque peu lesté pour l'occasion !)




Boeschèpe vit chaque année un retour festif dans le passé. " Le pied à l'Etrier " prend depuis 15 ans du plaisir à replonger le public dans les années 1900 à 1950 ; elle a choisi pour thème 2011, une rétrospective de 50 ans de vie à l'ancienne, retraçant à la manière d'un album de photos de famille, les grandes étapes de la vie autrefois (entre 1900 et 1950) : baptême, école, pensionnat, communion, conseil de révision, bal populaire, , mariage, travail au cheval de labour, deuil, noces d'or...

Avec une petite mise en scène et quelques commentaires pour rappeler le contexte et certaines habitudes oubliées, ce sont près de 50 figurants qui se sont présentés devant le public et qui, marque " de fabrique " des fêtes à Boeschèpe, se sont mêlés au public après leur présentation sur le podium afin de partager souvenirs et émotion.

Décor : l'association, avec l'aide de Bruno Osson , avait reconstitué une petite placette de village : une maison flamande et une église, comme décor de fond.

Un espace ateliers-jeux pour les enfants autour de l'arbre génialogique, des balades à dos d'âne pour découvrir les environs vallonés, le moulin du village pas très loin, c'est un décor naturel très bucolique... puis une exposition de photos anciennes, en écho avec la représentation costumée, avait été constituée par les membres/figurants de l'association sur base de leurs photos de famille, vivant ainsi à pleine émotion une journée placée sous le signe de l'émotion partagée.



Une journée à l'ancienne : dès le matin la brocante spécialisée est une originalité préservée par les organisateurs ! que du vieux et des passionnés qui aiment autant bavarder que vendre... livres, vaisselle, meubles... un musée à ciel ouvert ! complété par les boutiques à l'ancienne et les métiers d'antan : l'estaminet, le barbier, la mercerie, l'épicerie...Côté " pâture " des vieux véhicules (tracteurs et tractions), des plantes, la brocante se prolonge....


Une vie à l'ancienne : tout commence par la vie, par le " don " de la vie, et Thèrèse, sage femme, arrive à vélo pour un accouchement dans la maisonnée, car autrefois, eh oui on accouchait à domicile, c'est Louise qui vient d'apparaître et qui va nous aider à tourner les pages du livre, à commencer par son baptême. Autrefois les enfants étaient baptisés très vite après l'accouchement, le père, la marraine et le parrain se rendaient à l'église pour une bénédiction en latin. De nombreuses photos de bébé étaient prises, posées, chez le photographe établi " à la ville "

Louise -de son vrai nom Luna- est ici dans les bras de sa maman Hélène- L'abbé " Philippe " s'est plu à endosser la chasuble de prêtre et à officier pour baptiser Louise (puis, comme les années passent..., un autre prêtre prendra le relais pour la communion). Quelques paroles .... Ego te baptizo, Vade in pace...


Puis c'est l'heure de l'école, pupitres et tableau noir ! où Félix et Victor (Yann et Gaël) vont émouvoir par leur bonne tenue et leur application à réciter les tables de multiplication et poésies. Leur instituteur , Jean Paul, leur a mis 10/10 ! Puis les garçons en blouse grise ont laissé place aux pensionnaires accueillies au Collège Ste Marie par la Soeur Thérèse, qui leur a présenté le règlement de l'institution, sans omettre de leur annoncer que chaque soir au réfectoire, elles auraient droit à leur cuillère d'huile de foie de morue !


Puis Louise a 12 ans ! l'heure de la communion solennelle avait sonné, elle partage cette fête pour laquelle elle revêt une aube magnifique, diadème de fleurs et voile (qu'il fallait porter jusqu'aux vêpres l'après midi) avec Etienne, habillé déjà comme les hommes adultes , portant un brassard blanc au bras gauche.


Ce sont de vraies images ... qui deviennent soudainement réalité...


le conseil de révision, souvenirs exclusivement masculins.. devant ces 3 jeunes garçons à vélo se présenter aux autorités militaires, médecin ... pour être déclarés " bon pour le service " ou " bon pour l'armée ",ce qui était un honneur, une fierté ! et ensuite ils faisaient " la java " comme on dit en Flandre... décorés de leur " bon pour les filles " vendues par les filles de joie... partaient faire la tournée des bars.


Autrefois, les "couples " se rencontraient souvent au bal.. alors c'est lors de ce bal populaire où les filles venaient danser dans leur robe du dimanche, avec un mouchoir et un peigne à la main... entre soeurs, amies,... d'un côté les filles et de l'autre les garçons... là c'est une vraie java chantée par Pierrot " la bague à Jules " qui va les réunir après un temps d'observation...

Louise (Perrine) et Jules (Christophe) vont se présenter chez Brigitta et Marcel dans leur intérieur flamand reconstitué pour annoncer leurs fiançailles.


Puis c'est le Mariage à l'ancienne , le temps le plus fort de la reconstitution car c'est la représentation du bonheur à l'ancienne. Arrivée en calèche , haie d'honneur à la montée des marches, Louise au bras de son papa…le garçon au bras de sa maman…


puis bénédiction par l'abbé en présence de la famille, grands parents et enfants, habillés à l'ancienne, en petit marin ou encore dans le landau… une robe des années 30 pour Louise, voile travaillé par la couturière Marie Claire, queue de pie et chapeau " bus " ou " claque " pour l'époux, bouquet de fleurs blanches (fleurs et sens à Bourbourg), c'est en cortège qu'ils partent pour un vin d'honneur au blanc doux (la tradition… à consommer bien entendu avec modération).


Nous sommes, précisons-le, dans une famille, d'agriculteurs de Flandre rurale, et si l'on montre les fêtes, il n'en faut pas moins négliger le travail, si important pour les gens de la terre…et pour les flamands… mais alors que le fermier était attendu, voilà qu'un évènement plus sombre est imposé par le destin…

le poète du village vient de s'éteindre… certes il était âgé de 80 ans, ce qui était fort rare, le corbillard -magnifiquement conservé- de Monsieur Derebreux, ne sera suivi que de trois membres survivants de la famille… il n'avait eu qu'une fille… les chevaux blancs magnifiques emmènent le défunt vers sa dernière demeure, alors que le curé bénit le cercueil. Il faut préciser qu'autrefois la mort semblait moins taboue qu'aujourd'hui, et si chacun s'accorde à dire que la mort fait partie de la vie, c'était un événement qui se photographiait d'une, et qui d'autre part, donnait lieu à des grands rassemblements de famille, qui interrompaient souvent le travail " à hue et à dia " de ces familles d'agriculteurs, qui accordaient grand respect à ce moment de recueillement et de rassemblement.

Les familles vivaient aussi ensemble , les parents vivaient souvent avec le jeune couple …plus revenaient chez leurs enfants quand la vieillesse ne leur permettait plus de rester seuls… une manière de vivre ! d'autrefois…

Puis le fermier qui avait été retenu par une vache qui devait vêler arrive avec un magnifique attelage de travail, ces chevaux qui travaillent au cordeau ! Maxime Deraeve, de Boeschèpe, en prend grand soin. Voici donc un tableau flamand ! les hommes et les chevaux au travail.


Puis voici à nouveau qu'une fête se prépare, on apporte bancs, tables… vaisselle… eh oui ce sont les noces d'or de Pierre et Francine ! 50 ans d'amour, des mariages qui durent et qui soudent la famille… grand banquet et chansons a capella comme autrefois.

Pierre a toujours eu un beau filet de voix, et à chaque réunion de famille, son interprétation du " petit vin blanc " était réclamée..avant qu'Antoine ne raconte une histoire moitié en flamand, moitié en français… ce repas est clôturé par le " vivat flamand " chanté allègrement par Gérard (paroles en latin , attention !) sous l'œil attendri du neveu, marin revenu d'une longue campagne à Islande !



Mais soudain … de l'agitation semble se passer autour de la maison… une voiture d'époque (simca 1951) arrive… c'est Michel qui vient chercher son frère et sa belle soeur, Aline , pour l'amener à la maternité où elle va accoucher… car c'est là le dernier tableau présenté par l'association, et c'est le symbole de la vie qui reprend… la boucle est bouclée… une nouvelle naissance ! va amener encore de la joie… presque qu'autant que les bénévoles en ont pris à présenter cette vie à l'ancienne, et … nous le souhaitons- que le public d'y avoir participé….


Un hommage pour les 15 ans de l'association que les membres ont tenté d'immortaliser par la chanson " il faut laisser le temps au temps "… un message !.

Comme le rappellent ces photos, nous vous invitons tous, à rechercher dans vos propres albums de famille, des scènes, des personnages qui feront écho à ce qui a été présenté ce 7 aout à Boeschèpe… vous passerez des heures étonnantes en compagnie de vos proches, des enfants, auxquels vous parlerez du bon vieux temps et des manières de vivre à l'ancienne ! pour le devoir de mémoire festif…



remerciements :

merci à tous les membres de l'association, pour leur investissement dans la préparation de cette fête et dans les tâches qui leur empêchent de participer pleinement à la fête, car ils sont aux postes-clés d'approvisionnement en nourriture, boissons, café... dans les boutiques à l'ancienne occupés à présenter le commerce à l'ancienne, au four à pain (et pas au moulin !) aux ateliers enfants.

merci à tous les figurants qui prennent chaque année du plaisir à faire revivre ces moments à l'ancienne, avec enthousiasme , émotion et vérité, et qui aiment à échanger avec le public... ici ça n'est pas du théâtre ... c'est du vécu avant tout; et les "acteurs d'un jour" aiment surtout venir bavarder avec le public !

merci aux photographes, nombreux à venir chaque année immortaliser ces instants suspendus, hors du temps, chercher des visages expressifs, sans rien demander en échange.

merci aux municipalité de Boeschèpe ainsi que Godewaersvelde pour le prêt de matériel.

merci à tous ceux qui relayent la promotion de cette journée, par le bouche à oreille, par les blogs, merci à la presse locale qui nous suit chaque année fidèlement ! et à l'année prochaine , dimanche 5 aout 2012 ! pour de nouvelles aventures "à l'ancienne" !.




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